Édouard Dillon

officier et diplomate français

Édouard Dillon (1750-1839), comte de Dillon en 1770, dit « le beau Dillon », est un militaire et diplomate français. Il est le fils de Robert Dillon de Roscomon, seigneur de Terrefort (1710-1764), et de mademoiselle Dicconson. Ne pas confondre le comte Édouard Dillon et le comte Arthur Dillon.

Édouard Dillon
Fonction
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Mère
Mary Dicconson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
Comtesse Georgine Dillon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Société des Cincinnati de France (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Conflit

Biographie

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Édouard Dillon avait fait partie très jeune de la maison du comte d'Artois, le futur Charles X, dont il était gentilhomme de la chambre. C'est à ce titre qu'il fut admis aux jeux du Trianon dont il était le « garde champêtre », tandis que Marie-Antoinette en était la « fermière ». La chronique l'a désigné comme un des amants que la rumeur a donnés à la reine.

« Édouard Dillon était très beau, très fat, très à la mode. Il était de la société de Madame de Polignac, et probablement adressait à la Reine quelques-uns de ces hommages qu'elle réclamait comme jolie femme. Un jour, il répétait chez elle les figures d'un quadrille qu'on devait danser au bal suivant. Tout à coup, il pâlit et s'évanouit à plat. On le plaça sur un sofa, et la Reine eut l'imprudence de poser sa main sur son cœur pour sentir s'il battait. Édouard revint à lui. Il s'excusa fort de sa sotte indisposition et avoua que, depuis les longues souffrances d'une blessure à la prise de Grenade, ces sortes de défaillances lui prenaient quelquefois, surtout quand il était à jeun. La Reine lui fit donner un bouillon, et les courtisans, jaloux de ce léger succès, établirent qu'il était au mieux avec elle.  »

— La comtesse de Boigne, Mémoires de la comtesse de Boigne

En , dans les jardins de la Manufacture de J. B. Reveillon, il eut le privilège de monter à bord du ballon à air chaud de Jacques-Étienne Montgolfier. Les cordes ayant cédé (ou lâché) il fit sans doute le premier vol libre en aérostat.

Colonel à vingt ans du régiment de Provence, il se battit en Amérique, puis, toujours très en faveur, fut chargé de missions diplomatiques (1784-1790). Enfin il émigra.

En 1796, il épousa une créole de la Martinique, Émilie Pocquet de Puilhery, dont la fortune, considérable alors, lui permit d'avoir une assez bonne maison à Londres. Le futur Charles X y dîna quelquefois, et les autres princes très fréquemment. De cette union naquit une fille, Georgine Dillon, dont le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III tombe très amoureux lors du ministère de son père à Dresde, au point de vouloir à toute force l'épouser. Georgine refusa et épousera le le comte Károlyi, magnat hongrois.

En 1814, Édouard Dillon fut nommé lieutenant-général et maître de la garde-robe du futur Charles X. Il suivit Louis XVIII à Gand, puis fut nommé ministre de France à La Haye, à Dresde (1816-1818), puis à Florence.

Liens externes

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