Édouard Chassaignac

chirurgien

Édouard Chassaignac, né le à Nantes et mort le à Versailles, est un médecin, chirurgien et professeur de médecine français.

Édouard Chassaignac
Fonction
Président
Académie nationale de chirurgie
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Édouard-Pierre-Marie-Charles ChassaignacVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Lycée Georges-Clemenceau
École de médecine de Nantes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fratrie
Eugene Chassaignac (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions

Biographie

modifier

Édouard Chassaignac suit des études à l'École de médecine de Nantes, il est interne à l'Hôtel-Dieu de Nantes. Il en sort diplômé du doctorat en médecine en 1835, avec une thèse sur les fractures de la hanche.

En 1837, il est nommé professeur agrégé et prosecteur à la faculté de médecine de Paris.

En 1852, il devint chirurgien à l'hôpital Lariboisière. Il a comme élève Jules-Émile Péan à qui il démontre les vertus de l’hémostase.

Il est le concepteur de l'intervention chirurgicale connue sous le nom d'« écrasement », au moyen de laquelle les tumeurs, les hémorroïdes, les polypes et autres excroissances peuvent être enlevés sans effusion de sang. L'introduction générale du drainage en chirurgie est aussi due à son initiative. Il a introduit l'utilisation de tubes de drainage en chirurgie.

Il fut vice-président de la société d'anatomie, et en 1857 président de la Société de chirurgie.

En 1868, Édouard Chassaignac devient membre de l’Académie nationale de médecine.

Il est considéré comme l’un des précurseurs de l’hémostase préalable à l’exérèse, par la mise au point d’un « écraseur » qui porte son nom.

Éponymie

modifier
 
Médaillons de Chassaignac et Maisonneuve.

La « paralysie Chassaignac » est un terme qui désigne la pronation douloureuse qui est la lésion traumatique du coude.

En anatomie, le « tubercule de Chassaignac », ou tubercule carotidien, désigne le tubercule antérieur du processus transverse de la sixième vertèbre cervicale[1].

Notes et références

modifier
  1. Pierre Kamina, Anatomie Clinique : Tête, cou, dos, t. 2, Paris, Maloine, , 407 p. (ISBN 978-2-224-03356-9), p. 134

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Édouard Chassaignac a publié en 1837, avec Gustave-Antoine Richelot, une traduction française des publications d'Astley Cooper, sous le titre d’Œuvres complètes chirurgicales.
  • De la fracture du col du fémur, étudiée spécialement sous le point de vue de l’anatomie pathologique (thèse de doctorat), 1835.
  • Dissertation sur la texture et le développement des organes de la circulation sanguine (thèse d'examen pour la chaire d'anatomie), 1836.
  • Quels sont les agents de la circulation veineuse, etc. (thèse d'agrégation), 1837.
  • De l’appréciation des appareils orthopédiques (thèse d'examen pour la chaire d'opérations chirurgicales), 1841.
  • Lésions traumatiques du crâne et des parties qu’il contient (thèse d'examen pour la chaire de chirurgie clinique), 1842.
  • Des membranes muqueuses (thèse d'examen pour la chaire d'anatomie), 1846.
  • Des tumeurs de la voûte du crâne (thèse d'examen pour la chaire d'opérations chirurgicales), 1846.
  • Des opérations applicables aux fractures compliquées (thèse d'examen pour la chaire d'opérations chirurgicales), 1850.
  • Des tumeurs enkystées de l’abdomen, 1851.
  • Études d’anatomie et de pathologie chirurgicale, 2 vol., Paris, 1851.
  • Clinique chirurgicale de l’hôpital Lariboisière, 1854-1858.
  • Leçons sur la trachéotomie, 1855.
  • Mémoire sur l’ostéomyélite (extrait de la Gazette médicale de Paris année 1854), E. Thunot, Paris, 1854, 36 p.,
  • Traité de l’écrasement linéaire, etc. Paris, 1856.
  • Traité pratique de la suppuration et du drainage chirurgical, 2 vol., Paris, éd. Masson, 1859.
  • Traité clinique et pratique des opérations chirurgicales, etc., 2 vol., Paris, 1861-1862.
  • Origine du procédé des résections sous-périostées, 1872.
  • Des épanchements purulents de la poitrine traités par le drainage chirurgical, 1872.
  • De l’empoisonnement du sang par matières organiques, Paris, éd. Masson, 1873.

Liens externes

modifier