Écriture ibérique nord-orientale
L'écriture ibérique nord-orientale (ou levantine ou simplement ibérique) est l'écriture paléo-hispanique la plus utilisée. Cette écriture fut le véhicule principal d’expression de la langue ibère, langue aussi représentée par des inscriptions en écriture ibérique sud-orientale et en alphabet gréco-ibère.
L'écriture levantine utilise un alphabet syllabaire de 28 signes[1] qui a été déchiffré en 1922 par Manuel Gómez-Moreno Martínez[1].
Elle est présente en Catalogne et sur le littoral méditerranéen jusque dans le Midi gaulois[2]. L'oppidum d'Ensérune, par exemple, présente une épigraphie paléohispanique importante et variée[2]. À Ensérune, 41,5 % des inscriptions levantines sont des marques de propriété. On les trouve sur des céramiques campaniennes et attiques, sur la céramique de la côte catalane et sur les amphores. Environ 32 % de ces inscriptions sont des noms celtiques par rapport à environ 25 % de noms ibères et 5 % de noms latins, et on ne sait pas vraiment pourquoi l'écriture paléohispanique est utilisée à Ensérune de préférence aux alphabets grec ou étrusque qui auraient plus facilement permis de transcrire les noms celtes[2].
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Ruines du village ibérique de Puig Castellar (Santa Coloma de Gramenet).
Notes et références
modifier- Michel Moreaux, « Initiation : comment lire les monnaies ibères ? » : « Écriture »
- Coline Ruiz Darasse, « Ibère : langue véhiculaire ou "écriture de contact" ? » [PDF]
Bibliographie
modifier- Correa, José Antonio (1992): «Representación gráfica de la oposición de sonoridad en las oclusivas ibéricas (semisilabario levantino)», AION 14, pp. 253–292.
- Ferrer i Jané, Joan (2005) Novetats sobre el sistema dual de diferenciació gràfica de les oclusives sordes i sonores, Palaeohispanica 5, pp. 957-982.
- Gómez-Moreno, Manuel (1922): «De Epigrafía ibérica: el plomo de Alcoy», Revista de Filología Española 9, pp. 341–366.
- Hoz, Javier de (1985): «El nuevo plomo inscrito de Castell y el problema de las oposiciones de sonoridad en ibérico», Symbolae Ludouico Mitxelena septuagenario oblatae, pp. 443–453.
- Maluquer de Motes, Joan (1968): Epigrafía prelatina de la península ibérica, Barcelona.
- Quintanilla, Alberto (1993): «Sobre la notación en la escritura ibérica del modo de articulación de las consonantes oclusivas», Studia Palaeohispanica et Indogermánica J. Untermann ab Amicis Hispanicis Oblata, pp. 239–250.
- Rodríguez Ramos, Jesús (2004): Análisis de epigrafía íbera, Vitoria-Gasteiz.
- Solier, Yves (1979): «Découverte d’inscriptions sur plombs en écriture ibérique dans un entrepôt de Pech Maho (Sigean)», Revue Archéologique de Narbonnaise 12, pp. 55–123.
- Thevenin, Gaëlle (2018): "Projet de Polices des Inscriptions Monétaires : le cas des monnaies ibériques et carthaginoises", in L’Antiquité à la BnF, 25/03/2018.
- Untermann, Jürgen (1990): Monumenta Linguarum Hispanicarum. III Die iberischen Inschriften aus Spanien, Wiesbaden.
- Velaza, Javier (1996): Epigrafía y lengua ibéricas, Barcelona.