Économie palestinienne

L'économie palestinienne traite de la situation économique conjoncturelle et structurelle du pays de la Palestine.

Chambre palestinienne de commerce et d'industrie à Hébron

L'économie du pays est avant tout dépendante de l’évolution du processus de paix au Proche-Orient[1]. 80 % des échanges extérieurs et du déficit sont réalisés avec Israël. Le déficit commercial palestinien est passé de 800 millions de dollars en 1990 à 1,4 milliard de dollars en 1996 et à 1,7 milliard en 1998[1]. Autre dépendance : celle à l’égard du secteur agricole. Il a représenté jusqu’aux années 1990, un quart du produit national brut et employait 40 % de la population active palestinienne. Si sa part s’est réduite en 1993 à 15 % du PNB et 22 % de la population active, c’est toujours plus que l’industrie qui souffre d’infrastructures et d’investissements publics et privés (davantage tournés vers l’habitat) insuffisants. L’économie palestinienne dépend également fortement de l’aide internationale.

La guerre de Gaza de 2023-2024 provoque l'effondrement de l'économie palestinienne. En 2024, près de 100 % de la population de la bande de Gaza vit dans la pauvreté[2].

Historique

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Représentation palestinienne

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Palais présidentiel, Ramallah

Depuis sa création en 1964, l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) bénéficie d'un soutien financier et politique tandis qu'elle est longtemps considérée comme une organisation terroriste par les États occidentaux.

Selon la British National Criminal Intelligence Services, dans les années 1994, l'OLP aurait amassé 10 milliards de dollars par des activités de contrefaçon des billets de banque, de trafic d'armes et de drogue[3]. La CIA évalue cette somme à entre 8 et 14 milliards de dollars en 1990[4].

Accord d'Oslo

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Le , 22 pays, les pays frontaliers et des institutions internationales [5], promirent de verser 2,4 milliards à l'autorité palestinienne pour favoriser la mise en place des accords d'Oslo[6].

Entre 1992 et 1996, la politique de développement de l'économie palestinienne ne fonctionne pas en Palestine et cette dernière voit son PIB baisser de 18,4%. Le taux de chômage passe également de 3% en 1992 à 28% en 1996. Globalement, l'économie palestinienne sous Oslo ne réussit pas à se relever et il y a un accroissement de la pauvreté dans la population[7].

Le PIB par tête a crû approximativement de 3 % entre 1994 et 1999 - la plus grande partie de la croissance étant concentrée dans les secteurs de la construction et du commerce (gros et détail, hôtels, restaurants).

Le taux de chômage a pu alors diminuer de manière significative, passant de près de 28 % en 1996 à approximativement 11 % en 1999[8].

La guerre de Gaza de 2023-2024 provoque l'effondrement de l'économie palestinienne. En 2024, près de 100 % de la population de la bande de Gaza vit dans la pauvreté[2].

Guerre de 2023-2024

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La guerre de Gaza de 2023-2024 provoque l'effondrement de l'économie palestinienne. La représentante de l'Organisation internationale du travail explique que « l'impact de la guerre dans la bande de Gaza est allé bien au-delà des pertes en vies humaines, des conditions humanitaires désespérées et des destructions physiques. Elle a fondamentalement modifié le paysage socio-économique de Gaza, tout en affectant gravement l'économie et le marché du travail de la Cisjordanie. L'impact se fera sentir pour les générations à venir[2],[9]. »

En 2024, près de 100 % de la population de la bande de Gaza vit dans la pauvreté[2]. La destruction des immeubles d'habitation et des infrastructures, ainsi que les déplacements constants de populations ont provoqué l’arrêt de la plupart des activités économiques. La grande majorité des habitants souffre de sous-alimentation, tandis que l'ONU alerte sur une situation proche de la famine[2],[9].

En Cisjordanie, les barrières israéliennes à la circulation des personnes et des biens, les multiples restrictions commerciales et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement ont conduit à une récession de 21,7 % sur une année[2].

Le taux de pauvreté en Palestine est estimé à plus de 74 % en 2024 par le Programme des Nations unies pour le développement[10].

Aide internationale

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Logo de l'UNRWA

Les Palestiniens de Cisjordanie ou de la bande de Gaza reçoivent l'une des plus importantes aides internationales au monde[11]. Les États-Unis et l'Union européenne via l'UNRWA en sont les principaux contributeurs. Depuis les années 2000, l'Union européenne a financé l'UNRWA de 1,6 milliard d'euros[12]. Depuis les années 1990, les États-Unis ont donné en assistance 5 milliards de dollars aux Palestiniens et 5,6 milliards à l'UNRWA depuis 1950[13].

De nombreuses associations et ONG pro-palestiniennes dont les sièges se situent dans la plupart des pays du monde entier (et même en Israël) mobilisent leurs efforts pour venir en aide aux Palestiniens, telle l'organisation ACT (Aksi Cepat Tanggap) basée en Indonésie et active dans la bande de Gaza depuis 2009 où elle a financé le creusement de puits, fourni des générateurs et du carburant diesel à diverses institutions, construit des poulaillers et des bateaux de pêche et fourni du matériel médical. Depuis , elle gère en outre un programme d'assistance aux réfugiés palestiniens en leur fournissant des cartes d'achat numériques[14].

De 1993 à 1997, l'économie palestinienne connaît des déboires financiers[15]. Les aides internationales permirent de sauver l'économie locale et d'installer l'administration palestinienne[16]. En 1994-1995, le manque d’efficacité des aides et le manque de coordination entre les diverses agences d'aides, marque des tensions entre la communauté internationale et les dirigeants de l'Autorité palestinienne[17]. Avec la signature des accords de Wye Plantation, en 1998, 2 milliards de dollars lui sont encore versés.

Conclusion de la conférence de Paris[18]
Type d'assistance Milliards de dollars ($)
Support budgétaire 1,5
Assistance humanitaire 1,1
Projets 2,1
Autres aides 0,8
Somme allouée 2,2
Somme totale 2008–2010 7,7

C’est l’aide internationale, en particulier, qui a permis à l’Autorité palestinienne d’entretenir une administration pléthorique. Les salaires ainsi versés, et pour une large part redistribués ensuite au sein de la population, contribuent au maintien du niveau de vie à un niveau tolérable. Mais l’appareil de l’Autorité palestinienne est disproportionné : à la fin de l’année 2002, on comptait 122 000 fonctionnaires. Et cet appareil est surtout inégalement réparti : au cours de l’année 2002, révèle un rapport[Lequel ?], 46 % du budget palestinien ont été affectés au bureau du président (Yasser Arafat), aux services de sécurité et aux médias, alors que les services sociaux devaient se contenter de 36 % du total.

En 2006, à la suite de la prise de la bande de Gaza par le Hamas, l'Union européenne envisage de verser directement les aides aux Palestiniens[19]. Oxfam critiqua le plan. En 2007, à la suite de la conférence de Paris (intitulée « Conférence internationale des donateurs pour l'État palestinien » ) , 7,7 milliards de dollars (53 % par des pays européens) sont versés pour soutenir les réformes et les programmes de développement. Le Hamas (considéré par l'Union européenne comme une organisation terroriste), qui n'avait pas été invité à la conférence, a qualifié la conférence de « déclaration de guerre »[20].

À la suite de la guerre de Gaza de 2008-2009, 4,5 milliards de dollars sont collectés pour les reconstructions de la bande de Gaza et sont utilisés par le Hamas[21]. En 2008, Mahmoud Abbas visite l'Inde, et reçoit 20 millions de dollars d'aide du gouvernement indien. Selon la Banque mondiale, l'autorité palestinienne aurait reçu 525 millions $ d'aides internationales durant les 6 premiers mois de 2010, 1,4 milliard $ en 2011 et 1,8 milliard $ en 2008[22].

Rôle des donateurs

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Après la victoire du Hamas aux élections législatives du , les États-Unis et l’UE suspendent toute aide directe, suivis par le Canada, le Japon, la Norvège et Israël qui gèle les taxes promises à l'Autorité palestinienne par les accords d'Oslo. Ces transferts représentent quelque 50 millions de dollars mensuels. La Ligue arabe se réunit à Khartoum, fin pour aider le peuple palestinien et décide de verser une aide mensuelle de 55 $ millions mais le passé prouve que cet engagement n’a jamais été entièrement respecté.

Incidence sur le terrorisme

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De plus, les banques arabes et internationales hésitent à effectuer de telles transactions pour des raisons juridiques et de réputation (financement d’un gouvernement dont les membres appartiennent à une organisation jugée comme terroriste par certains États) comme le montre le tableau ci-dessous affichant les salaires payés aux prisonniers (ou dits « combattants ») pour terrorisme en Israël et à leurs familles, notamment 300 millions de dollars en 2016, qui représentent 7 % du budget palestinien et plus de 20 % de l'aide étrangère annuelle à l'AP[23],[24] :

 
Affiche de l'US-AID taguée d'un « Nous n'avons pas besoin de votre aide », Ramallah, 2007
Support de l'Autorité palestinienne au terrorisme[23] 2013 2014 2015 2016
Salaire de prisonniers[1] et de terroristes libérés 111,516 $ 116,528 $ 126,662 $ 128,518 $
Salaire pour les familles des «martyrs» (chahid) 158,843 $ 162,807 $ 163,268 $ 174,630 $
1.  Palestiniens condamnés pour terrorisme en Israël

Les Palestiniens emprisonnés en Israël pour terrorisme pour une durée de 3 à 5 ans, sont éligibles à recevoir un salaire de 570 dollars, tandis que pour une peine de plus de 30 ans, plus de 3 400 dollars par mois sont promis, représentant une somme 20 fois supérieure au revenu national par habitant[25]. Yasser Arafat en 2002 ordonne au ministère des Finances à verser 2 000 dollars aux familles des terroristes[4].

Ces « salaires » sont en contradiction avec les accords d'Oslo, selon lesquels les responsables palestiniens se sont engagés à mettre fin au terrorisme et à s'abstenir de l'encourager ; ils sont également en contradiction avec les conventions internationales sur la lutte contre le terrorisme et avec les lois de la plupart des pays donateurs[23].

Certains commentateurs critiquent la suspension de certaines aides internationales, comme créant un climat favorable à des violences[26],[27]. Selon certains spécialistes, il existe cependant une corrélation positive entre l'augmentation des aides internationales et le nombre d'actes de violence palestinienne[28],[29],[30]. Notamment, le gouvernement palestinien subventionne les attentats avec ces aides[31]. D'autres critiquent le manque de traçabilité des sommes versées aux dirigeants palestiniens, dont 40 % de leur budget restent inconnus[32], et qui utiliseraient une partie des sommes à des fins personnelles ou bien dans l'armement[33]. Certains spécialistes critiquent l'aide, dans la mesure où elle rend dépendante l'autorité palestinienne, et aurait un effet néfaste sur son économie[34].

Secteurs de l'économie

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Distributeur automatique de billets de la Banque de Palestine à Ramallah.
Secteur (% PNB)[35] 1985± 1994 1999 2002 2007
Industrie 8 12 17 12 16
Services 11.5 21 62.6 70.2 65
Agriculture 29 14 10 10 8

Agriculture

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Le secteur agricole emploie 13,4 % de la population des territoires palestiniens[36], dans 183 000 hectares de terres cultivées (dont la moitié sont des oliveraies[37],[38]).

Deux fois par an, en décembre-janvier et avril, Israël pulvérise de l’herbicide sur une « zone tampon » (zone de sécurité large de 50 à 300 mètres) depuis la clôture de séparation séparant Israël de la bande de Gaza. Les produits chimiques provoquent néanmoins des dégâts au-delà, jusqu’à plus d'un kilomètre à l'intérieur des terres.[Information douteuse] Quelque 400 ha de terres agricoles seraient ainsi impactées[39].

 
Port de Gaza, 2015

En 2014, selon le ministre de l'Agriculture de la Palestine, les pêcheurs palestiniens pêchent 2 853 840 poissons. Le nombre de pêcheurs passe de 3 319 en 2000, à 4 341 en 2014 et le nombre de bateaux de pêche passe de 726 à 1 071[40].

L'accord intérimaire d'Oslo, stipule que les pêcheurs palestiniens sont autorisés à pêcher à l'intérieur d'une zone s'étendant sur 20 milles marins. La marine israélienne a souvent restreint la zone de pêche allant jusqu'à de 6 milles marins en période de conflit avec le Hamas.

Industrie

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Atelier de confection à Bethléem, 2009

Les principales industries palestiniennes sont celles de l'extraction du marbre et de la pierre, avec 1 650 entreprises palestiniennes; l'industrie agro-alimentaire, dont l'huile d'olive représente 15 à 20 % de la production ; l'industrie pharmaceutique, représentant 8,8 millions de dollars d'exportations de médicaments génériques vers l'Algérie et l'Europe de l'Est ; et ensuite l'industrie du textile, de la chaussure et des hautes technologies[41].

 
Emballés en bleu et blanc, savons à l'huile d'olive produits à Naplouse
 
Rocket Qassam à Tel al Hawa

Depuis 2001, la bande de Gaza produit des roquettes Qassam d'une valeur de production de 800 $ l'unité[43]. Le Hamas produit également des missiles anti-tank (Yasin RPG, al Bana RPG, al Batar RPG). Les milices de la bande de Gaza produisent différentes sortes de roquettes utilisées pour attaquer Israël[44],[45] : Qassam (Type 1, 2, 3 et 4), al Quds Type 101, 2 et 3 MRL, al Nasser 3 et 4, Saria-2, Kafah, Jenin-1, Arafat (Type 1 et 2), Aqsa-3 et Sumoud rocket, etc.[46],[47]. En 2014, le Hamas possède 10 000 roquettes (dont un certain nombre ont été importées)[48].

 
Tourisme à Nazareth, maison d'hôtes, 2012

Tourisme

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Le tourisme prit de l'importance avec la signature des accords d'Oslo[49]. Après la seconde intifada, l'industrie du tourisme décline de 90 %, mais depuis 2010, 4,5 millions de touristes visitent les territoires palestiniens chaque année[50]. Le tourisme principal concerne les sites du christianisme et la plupart des touristes sont des religieux chrétiens[51].

Énergie

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Les territoires palestiniens produisent 445 millions de kilowatts-heures d'électricité (ce qui correspond à 10 % de la demande)[52]. Le reste des besoins en pétrole, en gaz naturel et en électricité provient principalement d'Israël[53].

En 2018, l’association pro-palestinienne al-Rowwad[54] pour le développement de la société[55] a fourni au ministère de la Santé de la bande de Gaza 112 000 litres de carburant diesel pour les générateurs d’hôpitaux. Le carburant a été donné par ACT (Aksi Cepat Tanggap), une organisation basée en Indonésie active dans la bande de Gaza depuis 2009 où elle a financé également le creusement de puits, fourni des générateurs et du carburant diesel à diverses institutions[14]. L'association Miles of Smiles, entrant régulièrement à Gaza par le pont de Rafah, fournit de l'essence aux hôpitaux palestiniens[56],[14].

Commerce

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Exemple de commerce palestinien : une boucherie et un magasin de jeux pour enfants. À droite, du bétail vivant.
 
Conférence « Soutenir l'économie palestinienne sous occupation : le rôle de la coopération arabe », avril 2012

Depuis 1967, le commerce de la bande de Gaza et de la Cisjordanie est particulièrement axé sur Israël. En 2008, Israël représente 81 % des importations et près de 89 % des exportations des territoires palestiniens et la majorité d'entre elles concernent des produits à faible valeur ajoutée nécessitant un niveau de transformation minimal[57].

Importations

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Parce que la bande de Gaza n'a jamais eu un port en eau profonde capable de traiter des navires commerciaux de charge, tous les échanges commerciaux de Gaza ont toujours été menés par ses passages frontaliers avec Israël et l'Égypte[58].

Il est estimé que la bande de Gaza et la Cisjordanie importe pour 6,261 milliards en 2013 et 5,683 milliards de dollars américains en 2014[59].

Depuis Israël

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1 500 moutons initialement tous vivants envoyés par avion de Serbie jusqu'à l'aéroport Tel Aviv Ben Gourion en Israël pour être acheminés jusqu'à Ramallah, septembre 2015

Le poste-frontière de Kerem Shalom en Israël près de la frontière égyptienne est le seul point de passage commercial actif reliant Gaza tenu par l'organisation Hamas et le reste du monde[60].

En 2005, 10 400 camions de marchandises se rendent dans la bande de Gaza depuis Israël, chaque mois. En 2007, Israël restreint le transfert de marchandise à destination de la bande de Gaza à la suite d'un conflit avec le Hamas[60]. De 2007 à 2010, ce ne sont plus que 2 400 camions de marchandises qui se rendent mensuellement dans la bande de Gaza depuis Israël. Ensuite, il n'y a pas de limite sur la quantité et les types de biens de consommation qui peuvent être importés dans la bande de Gaza via Israël - particulièrement les produits alimentaires-, sauf produits à usage terroriste[58]. Depuis 2010, Israël a agrandi le point de passage de Kerem Shalom à une capacité de 1 000 camions de marchandise par jour (ne comprenant pas les camions à essence) et continue à investir pour accroître la capacité des postes frontaliers pour faciliter les passages[60].

En 2015, le volume d'importation depuis Israël s’élève à 140 000 camions de marchandises, deux fois plus qu'en 2014[61].

En 2017, Israël permet l'entrée de tous les biens civils dans la bande de Gaza, à l'exception d'une liste de matériaux[62] définis comme « à double usage »[63] (Wassenaar Arrangement), c'est-à-dire pouvant être aussi utilisés à des fins militaires et terroristes comme certains produits chimiques, du ciment (pour les explosifs) ou certaines planches de bois (pour les tunnels de contrebande) et qui nécessitent donc une autorisation pour passer la frontière[60].

 
Entrée de camions de marchandises et d'essence vers Gaza, 2011
 
Transfert de médicaments (Teva) et produits médicaux israéliens à Gaza via Kerem Shalom, juillet 2014
 
Acheminement de voitures de luxe via Kerem Shalom vers la bande de Gaza, mai 2012

Toutefois, près de 1,3 million de tonnes de matériaux de construction est entré dans la bande de Gaza via d'Israël entre et juin 2015 dans un cadre agréé par l'ONU, l'Autorité palestinienne et Israël. « Il y a (en ) 367 projets de construction en cours lancés par des organisations internationales, à diverses étapes de mise en œuvre ». Dans ce même intervalle, environ 90 000 ménages gazaouis ont acheté des matériaux de construction pour un usage privé. Israël a d'ailleurs pris des mesures pour soutenir la construction à Gaza[58].

 
Entrée de camions dans la bande de Gaza via Israël entre 2009 et 2019
 
Sur la base d'un accord avec CoGat, 3 Palestiniens de la bande de Gaza sont transférés en Israël pour recevoir des soins médicaux, le 24 octobre 2012, jour où Israël est touché par plus de 70 roquettes palestiniennes en 14 heures
Aide humanitaire
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Pour donner un aperçu, sur la dernière semaine d' et dans le cadre de la coordination hebdomadaire de la (en) CoGAT (Coordination des activités gouvernementales israéliennes dans les territoires), « un total de 619 camions chargés de 13 593 tonnes d’aide humanitaire ont été transférés d’Israël dans la bande de Gaza par les différents points de passage. Ils comprenaient notamment 1 461 000 litres de carburant diesel pour la centrale, 293 796 litres pour le transport, 44 704 litres d'essence ordinaire et 919 tonnes de gaz de cuisson. En outre, 76 camions de fruits et légumes, 27 camions de blé, 34 camions de viande, de poulet et de poisson, 45 camions de produits laitiers, 114 camions d’aliments pour animaux, 37 camions de produits d’hygiène, 50 camions de vêtements et de chaussures et 16 camions de sucre ont été transférés. En plus du transfert de produits, CoGAT organise également le passage des personnes à travers les passages à niveau afin de recevoir divers services » : « 378 patients et personnes qui les accompagnaient ont été amenés de la bande de Gaza en Israël et dans la région de Judée-Samarie pour y être traités, et 111 Palestiniens sont entrés en Israël pour diverses raisons. 160 membres du personnel d'organisations internationales ont pénétré dans la bande de Gaza et 231 de la bande de Gaza en Israël »[64].

Depuis l'Égypte

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En 2015, seulement 31 727 tonnes de ciment sont importées depuis l'Égypte, ce qui est faible comparé aux 3,2 millions importées depuis Israël et à la quantité de ciment nécessaire. Des camions traversent constamment la frontière, tels ceux de l'association Miles of Smiles, dirigée par Issam Yusuf, qui entre régulièrement (34e convoi en 2018[65]) dans la bande de Gaza par le pont de Rafah pour fournir de l'essence aux hôpitaux palestiniens et autre matériel médical pour un montant s'élevant à 100 000 $ en 2019[56],[14]. Néanmoins, l'Égypte refuse d'ouvrir le point de passage de Rafah plus qu'un nombre limité de jours par an, tant que l'Autorité palestinienne ne gouvernera pas le territoire et pour empêcher que « le problème de Gaza » et des trafics illégaux, ne se déplacent en Égypte[66].

Tunnels de contrebande
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Tunnel de contrebande à Rafah, 2009

Un réseau de tunnels de contrebande passe en dessous de la frontière égyptienne et permet d'importer des armes[67], des matériaux, des marchandises et même des personnes dans la bande de Gaza. Ce sont des enfants qui sont exploités pour ces travaux et qui meurent (160 entre 2012 et 2016) souvent à la tâche[68]. En 2009, l'Égypte construit une barrière souterraine pour bloquer les tunnels existants et en 2011, en accord avec Israël, elle assouplit les restrictions à sa frontière avec la bande de Gaza, ce qui permet aux Palestiniens de traverser librement[69]. Mais en 2013-2014, l'armée égyptienne détruit la plupart des 1 200 tunnels de contrebande qui sont utilisés, en même temps qu'un tribunal égyptien interdit désormais toutes les activités du Hamas en Égypte[70]. Pour se protéger, la zone tampon entre l'Egypte et la bande de Gaza passe de 100 mètres à 5 kilomètres[71].

Depuis la Jordanie

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En 1966, alors que la Cisjordanie fait partie du royaume hachémite, elle importe pour 71,4 $ millions. En 1987, les importations passe à 8,7 $ millions (8 % de ses importations)[72].

Exportations

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Building à Naplouse

Depuis , près de 6 millions de tonnes de produits industriels (principalement textiles et meubles) et des produits agricoles (y compris les poissons) ont été exportés de Gaza via Israël, et mis en marché en Cisjordanie, en Israël et à l'étranger[58].

En , l'Autorité palestinienne demande de boycotter les viandes de bovin et de mouton israélien qu'Israël les force à acheter, de façon à pouvoir accéder à des produits moins chers venus d'autres pays. En décembre, l’Autorité palestinienne stoppe son embargo sur le bétail israélien après qu'Israël a permis aux Palestiniens d’exporter des œufs sur le marché israélien et d’importer des viandes de l’étranger toutefois soumises à une quarantaine. Un mois plus tard, l’AP change sa position, interdisant à nouveau les importations de bétail d'Israël car selon elle, les Israéliens ne respecteraient pas les termes de l’accord[73].

Le gouvernement israélien décide alors en d'interdire les importations de produits agricoles en provenance de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. En réponse à cette mesure, l’Autorité palestinienne décide de bloquer l’entrée de certains produits de consommation israéliens sur son territoire. Israël annonce alors interdire aux agriculteurs palestiniens l’exportation de leurs produits[74]..

Économie d'avenir

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Rue commençante de Ramallah

Pour penser au développement de l'économie du futur État palestinien, avant toute politique commerciale indépendante, la Banque mondiale indique que ce dernier a le choix entre trois principales options de régime commercial[57] :

  • Une union douanière (CU) avec Israël, qui serait la continuation améliorée de la situation actuelle. Cependant, il faut supposer que la situation en matière de sécurité s'est améliorée et que la Customs Union est pleinement mise en œuvre.
  • Une politique commerciale non discriminatoire où seraient appliqués les tarifs de la nation la plus favorisée à tous les partenaires commerciaux, sans exception.
  • Un accord de libre-échange (ALE) avec Israël et d’autres pays.

Une fois la décision du type de régime commercial envisagé pour un État futur, l'Autorité palestinienne devra rapidement mettre en place l'infrastructure juridique, institutionnelle et physique nécessaire à sa mise en œuvre[57].

 
Immeubles de bureaux et d'habitation, ville de Gaza

L’emploi

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Un restaurant de falafel de Hébron
 
Boucherie arabe à Jérusalem

L'économie palestinienne se base sur une main d'œuvre de plus d'un million de personnes[75].

Face à un emploi régulier dans le secteur privé, la part du gouvernement (Autorité palestinienne et Hamas) dans l'emploi total augmente en passant de 17 à 26 % entre 1999 et 2009, tandis que celle des emplois du secteur privé tombe de 47 à 38 %[57].

Travail en Israël

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Approximativement 100 000 Palestiniens de Cisjordanie travaillent en Israël et ses colonies. En 2014, Israël a délivré 70 000 nouveaux permis de travail[76]. Il est estimé que 35 000 Palestiniens travaillent illégalement et sans permis en Israël[77]. Dans la bande de Gaza, après le cessez-le-feu de 2014, le nombre de Palestiniens entrant en Israël, passe à 15 000 personnes par mois, dont approximativement 8 000 marchands[78].

Lors de période de conflit, Israël réduit considérablement le mouvement de main d’œuvre, de biens et des facteurs de production entre la Cisjordanie et Israël[79]. Un bouclage total se solde par une perte de 4 à 6 millions de dollars américains par jour. Néanmoins, Israël étant une « start-up nation » lancée à pleine vitesse dans la technologie de pointe, elle est en manque d’ingénieurs malgré son pourcentage déjà élevé dans cette branche, et embauche à l'étranger, notamment des ingénieurs de Cisjordanie et de Gaza[80]

En 2014, selon le journal palestinien Al-Hayat Al-Jadida, les Palestiniens ont tendance à préférer travailler en Israël pour des raisons de salaires (qui sont deux fois supérieurs) et pour d'autres droits. Selon le journal, « Les conditions de travail sont très bonnes et comprennent le transport, une assurance médicale et une pension »[81].

Chômage

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Le taux de chômage des Palestiniens est l'un des plus élevés au monde depuis la Seconde Intifada. De 1993 à 1995, le taux de chômage a déjà fortement augmenté, passant de 11 % à 23 % de la population active du fait d’une réduction drastique du nombre de travailleurs palestiniens autorisés à travailler en Israël : ils étaient 116 000 en 1992 (soit 34 % du nombre total de travailleurs palestiniens) contre 29 500 en 1995. De plus l’augmentation de l’offre d’emploi dans les territoires est restée faible. En 2017, 70 % des ingénieurs palestiniens ne trouvent pas d'emploi[80]. En 2022, 97 % des vingtenaires gazaouis titulaires d'une licence en sciences sociales et comportementales ne trouvent pas d'emploi[82].

À côté du taux de chômage élevé, existe un problème de sous-emploi pendant la semaine de travail, particulièrement à Gaza. Une autre tendance est le déclin disproportionné et constant de l'emploi des jeunes : en l'an 2000, le taux de chômage des jeunes (15-29 ans) est supérieur de 4 points de pourcentage au taux de chômage moyen (soit 16 % pour les jeunes) et, en 2023, cet écart est passé à 12 points de pourcentage (soit près de 37 %)[83]. En 2010, il s'élève à 25,8% en Cisjordanie et à 52,8% à Gaza, même si la participation des jeunes à la population active est relativement faible : 37 % des jeunes cisjordaniens et 29 % des jeunes gazaouis. En 2017, 60 % des jeunes Gazaouis de moins de 25 ans sont au chômage malgré les aides internationales[84]. Comme dans la plupart des pays du Moyen-Orient, le chômage des jeunes est donc une préoccupation dans les territoires palestiniens[57].

Depuis, la situation de l’emploi s’est améliorée, du fait notamment de la baisse en 1998 du nombre de jours de bouclage des territoires : 14,5 jours dans l’année, soit quatre fois moins qu’en 1997. 44 000 travailleurs palestiniens (en moyenne) ont ainsi pu entrer en Israël chaque mois avec un permis de travail, contre 38 000 en 1997. Couplé à la croissance économique, le chômage diminue légèrement depuis 2008.

La principale conséquence économique de l’Intifada aura donc été la perte des emplois palestiniens en Israël. En 1999, l’année qui précéda le déclenchement de l’Intifada, 135 000 Palestiniens étaient employés à l’intérieur d’Israël. Leurs salaires représentaient 888 millions de dollars dans l’année, soit 16 % du Revenu national brut des territoires[85].

Taux de chômage dans la bande de Gaza et la Cisjordanie à partir du début de la Seconde Intifada[86],[57]
Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Pourcentage 12,5 % 21 % 32 % 26 % 27,5 % 24,5 % 23 % 21,5 % 26,5 % 24,8 % 23,4 %

Sous blocus depuis 2007, la bande de Gaza voit son taux de chômage passer de 26,4 % au deuxième trimestre 2007 à 46,4 % au deuxième trimestre 2023[87],[88],[89]. Avec la guerre Israël-Hamas de 2023-2024, il explose pour s'établir à 79,1 % au premier trimestre 2024[90].

Transport

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En 2010, la bande de Gaza et la Cisjordanie possèdent un réseau routier de 4 686 km[59].

Données macro-économique

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PIB par tête en Cisjordanie et dans la bande de Gaza[91]
Année 1968 1998 2002 2006 2010 2012 2014
US$ 165 1940 1300 1570 2310 3070 3060
PNB US$ (en milliards)[92] Année
19,95 2012
20,15 2013
21,22 2014

Développement

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Siège social de la banque de Palestine à Ramallah

De nombreux entrepreneurs palestiniens et arabes investissent depuis une décennie dans des projets de modernisation (salle de cinéma, centre commerciaux, magasin de voiture de luxe, …) ainsi qu'érigent des habitations luxueuses, dont fait notamment partie le milliardaire palestinien, Mounib al-Masri. En 2010, Ramallah accueille son premier hôtel cinq étoiles Mövenpick[93].

Selon l'ONU, en 2014, il y avait 762 288 réfugiés de l'UNRWA dans 19 camps de la Cisjordanie. 99,8 % des habitations sont connectées au réseau hydrographique et 87 % au système de traitement des eaux usées[94] qui nécessite néanmoins de grandes améliorations[57]. Cependant en 2013, environ 70 % des réfugiés vivent en dehors des camps[95].

Les aides au développement s'élèvent à 2 milliards de dollars par an et les Palestiniens reçoivent ainsi une des plus importantes aides au monde par personne[96]. Khaled Abu Toameh estime que depuis sa création, l'autorité palestinienne a reçu 25 milliards d'aide au développement[97].

 
Pancarte réclamant (entre autres) d'« arrêter d'affamer les Palestiniens », en contradiction avec les statistiques sanitaires de l'OMS et des chercheurs internationaux, Trafalgar square (Londres)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que les habitants des territoires de la Cisjordanie et de la bande de Gaza arrivent dans le peloton de tête des personnes souffrant d'obésité en 2003 : bien devant les Américaines, les Palestiniennes (37 %) sont troisièmes au monde et les Palestiniens (18 %) huitièmes[98]. Nombre d'enfants et d'adolescents (16,5 %) souffrent aussi de surcharge pondérale (20,4 % des garçons, 13 % des filles)[99]. Une enquête menée par les équipes des universités de Jérusalem, de Naplouse, de Crète et de Boston, parue en 2012, conclut que l'obésité et le surpoids représentent d'énormes problèmes de santé publique en Palestine avec notamment une multiplication de maladies cardio-vasculaires, de cas de diabète et de certains types de cancer. Les principales causes en sont la croissance économique, la modernisation de la société, l'occidentalisation des modes de vie (mondialisation du marché alimentaire riche en graisses et en sucre, et diminution de l'exercice physique) et l'urbanisation[99].

La durée de vie augmente et passe de 48 ans en 1967 à 76 ans en 2015[92], et le taux de mortalité à la naissance passe de 60/1000 à 13/1000 naissances en 2015[92]. Le taux d'alphabétisation est quant à lui à 96,5 %.

 
Le village de Khirbet Humsah dans la vallée du Jourdain où les villageois se fournissent par camions-citernes, 2012

En 2011, le taux de pauvreté s'élève à 18 % dans les territoires palestiniens[92], ce qui représente une amélioration par rapport à 2009 (22 %) et 2004 (26 %)[57]. Il est néanmoins plus fluctuant et important à Gaza (33 %) dirigé par le Hamas que dans les territoires de Cisjordanie (16 %) où il diminue constamment[57].

Depuis 1967 jusqu'en 1995 (signature des accords d'Oslo), la capacité d'eau fournie aux Palestiniens augmente de 66 à 120 millions de mètres cubes chaque année. Le réseau hydrographique installé par Israël fournit de l'eau à 96 % de la population de Cisjordanie. L'autorité palestinienne manque néanmoins de système de traitement des eaux usées (construction prévue par les accords d'Oslo) et devrait réparer son système de distribution qui déplore 33,6 % des eaux perdues du fait de fuites, selon ses propres données. L'ONG israélienne B'Tselem dénonce encore en 2014 de « graves problèmes d'approvisionnement en eau en Cisjordanie et Gaza » malgré l'installation d'usines de traitement des eaux usées comme à Khan Yunis ; certains villages palestiniens ne sont pas raccordés au réseau d'alimentation en eau[100],[101].

Fléchissement

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Seconde Intifada

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Pochoir Intifada sur un mur de Rome (Italie), 2009

Après les deux années noires (2001 et 2002) qui avaient suivi le déclenchement la seconde Intifada (fin ), et à la suite de la reprise des transferts des taxes douanières et de la TVA prélevées sur l’importation des marchandises à destination des Territoires palestiniens par l’administration israélienne pour le compte de l’Autorité palestinienne (« Clearance revenus » suspendus d’ à ), l’économie palestinienne s’est stabilisée puis a entamé une lente récupération.

Le taux de croissance a été de 6,1 % en 2003 et 6,2 % en 2004. Mais au cours du dernier trimestre 2005, la croissance s’est fortement ralentie en raison du renforcement, dès les premiers jours de novembre, du bouclage des Territoires par l’armée israélienne et des entraves plus nombreuses à la circulation des biens et des personnes, notamment pour la Bande de Gaza avec les fermetures fréquentes du terminal de Karni — seul point d’entrée et de sortie des marchandises[102].

Le revenu national brut (RNB) réel par habitant ayant quant à lui diminué de 41 %, passant de 1 750 dollars à environ 1 040 dollars en 2003. La pauvreté continue de toucher une proportion croissante de la population : à la fin du quatrième trimestre 2003, on estimait que 72 % des ménages palestiniens vivaient en dessous du seuil de pauvreté de 3,60 dollars par jour[103]. En 2011, le taux de pauvreté descend à 18 %[92].

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Voir aussi

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Articles connexes

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