Écho et Narcisse (Gluck)
Écho et Narcisse est un opéra (drame lyrique) en trois actes et un prologue de Christoph Willibald von Gluck sur un livret de Jean-Baptiste-Louis-Théodore de Tschudi représenté pour la première fois le à Paris[1].
Genre | drame lyrique |
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Nbre d'actes | trois |
Musique | Christoph Willibald Gluck |
Livret | Jean-Baptiste-Louis-Théodore de Tschudi |
Langue originale |
français |
Sources littéraires |
Métamorphoses, d'Ovide |
Création |
24 septembre 1779 Académie royale de musique de Paris |
Historique
modifierGluck a travaillé sur Écho et Narcisse à Vienne en 1778 puis à Paris l’année suivante sur un livret qui s’inspire du mythe d'Écho et Narcisse, dans les Métamorphoses d’Ovide. La création fut un fiasco, les gluckistes eux-mêmes refusèrent de reconnaître cette œuvre.
Ulcéré par les querelles fomentées autour de sa personne et de sa position, Gluck décide alors de quitter définitivement Paris. Il n’abandonne pas pour autant Écho et Narcisse et retravaille l’œuvre avec Tschudi. La nouvelle version comporte des modifications décisives comme la réduction du rôle de l’Amour à deux apparitions dans le prologue et la scène finale ; mais cette nouvelle version fut également un échec. Seule une représentation en 1781 dans une petite salle semblable à un salon recevra un certain succès auprès d’un public restreint.
Il a été avancé comme raison de cet échec auprès du public qu’après les succès de drames tels qu’Iphigénie en Aulide ou Iphigénie en Tauride, Écho et Narcisse, simple pastorale, était devenu un genre inacceptable auprès du public, démodé au même titre que l’opéra-ballet ou l’idylle lyrique. En fait la raison semble plus profonde : Gluck en effet, avec sa « réforme de l’opéra », incarnait, notamment aux yeux de ses admirateurs, et dans le cadre du Siècle des lumières, la mouvance du progrès et, qu’il le veuille ou non, les idéaux philosophiques et politiques qui y étaient attachés ; tandis que le livret d’Écho et Narcisse semblait davantage tourné vers les idées conservatrices – ce qui au contraire expliquera le succès de l’œuvre face à un public aristocratique.
Distribution
modifierRôle | Tessiture | Créateur du rôle[1] |
---|---|---|
Amour | Soprano | Mlle Girardin |
Écho | Soprano | Mademoiselle Beaumesnil |
Eglé, nymphe | Soprano | Anne-Marie-Jeanne Gavaudan, L'aînée |
Aglaé, une nymphe | Soprano | Mlle Joinville |
Narcisse | Ténor | Étienne Lainez |
Cynire | Ténor | Joseph Legros |
Thanais, nymphe | Soprano | |
Sylphie, nymphe | Soprano | |
Deux sylvains | Basse/ténor | Auguste-Athanase (Augustin) Chéron/Jean-Joseph Rousseau (it)[2] |
Instrumentation
modifierOrchestre en fosse de Écho et Narcisse :
- Cordes
- Bois
- Cuivres
- Percussions
- Autre
Articles connexes
modifierRéférences
modifier- Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-2136-0017-8), p. 503
- Gustave Chouquet, Histoire de la musique dramatique en France depuis ses origines jusqu'à nos jours, Paris, Firmin Didot, 1873, p. 362 (accessible en ligne en Gallica - B.N.F.).
- (fr) Livret de l’album Écho et Narcisse, par le Concerto Köln sous la direction de René Jacobs, Harmonia mundi 1987.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :
- (fr) Livret de Écho et Narcisse
- (fr) Gluck Echo et Narcisse(manuscrit en partie autographe)sur Gallica