Álvaro Múnera
Álvaro Múnera est un ancien torero colombien reconverti en défenseur des droits des animaux, né le à Medellín. Devenu paraplégique à l'âge de 18 ans après s'être fait encorner lors d'une corrida à Munera (Espagne), il se convertit en opposant à la corrida. Il est membre du conseil municipal de Medellín.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Álvaro Múnera Builes |
Surnom |
El Pilarico |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
modifierÁlvaro Múnera nait le [1]dans une famille d'aficionados de la corrida[2]. Il torée son premier novillo à l'âge de 12 ans et tue sa premìère vachette à l'âge de 13 ans, épisode qui le marque profondément et après lequel il pense une première fois à arrêter la corrida[3].
Il fait la connaissance de Tomás Redondo, apoderado (agent) d'El Yiyo, et après une faena réussie aux arènes de La Macarena, il part pour une tournée en Espagne le [4].
Le , il participe à une corrida à Munera, dans la province d'Albacete[5]. L'homonymie entre la ville et le torero suscite une attente supplémentaire chez les aficionados comme chez Álvaro Múnera. Au tirage au sort, Múnera tombe sur un taureau appelé Terciopelo (velours), qu'il avait vu avant de commencer et aurait souhaité éviter. Pendant le combat, le taureau encorne Múnera à la jambe et l'envoie en l'air, et l'encorne une deuxième fois lorsqu'il retombe[1].
Múnera se brise la cinquième vertèbre cervicale et souffre d'un traumatisme médullaire qui le laisse paraplégique [5]. Après quatre mois à l'hôpital pour paraplégiques de Tolède, il passe quatre ans en rééducation à Miami, où il est régulièrement pris à partie pour son passé de torero[6]. Múnera rapporte que deux cas en particulier l'ont poussé à se demander si ce n'était pas lui qui était dans l'erreur : une professeur d'anglais avec qui il avait sympathisé et qui a arrêté de lui parler quand elle a appris qu'il était torero, et une tante d'une camarade de rééducation qui l'a traité d'« assassin » et de « barbare » et lui a dit qu'elle se réjouissait de le voir en fauteuil[3].
Après son retour en Colombie, Múnera entre au conseil municipal de Medellín en 1997 au sein d'un mouvement en faveur des personnes handicapées, puis lutte pour les droits des animaux[6],[3]. Il a été invité avec d'autres opposants à participer aux débats pour l'interdiction de la corrida au parlement de Catalogne mais des problèmes d'agenda l'ont empêché de s'y rendre[7].
Canular
modifierÀ partir de 2012, un canular a circulé avec le nom de Múnera et une photo censée le représenter en train de prendre conscience et de renoncer à la corrida. On y voit en fait Sánchez Vara faire une passe à l'estribo[8],[9],[10].
Notes et références
modifier- (es) Casa Editorial El Tiempo, « TOREA LA VIDA EN SILLA DE RUEDAS », sur El Tiempo, (consulté le )
- Toni L. Querol, « Un ex-matador », sur Vice, (consulté le )
- (es) « Mi sangre en la arena, el arrepentimiento de un torero que ya no puede caminar », sur KienyKe, (consulté le )
- Casa Editorial El Tiempo, « Álvaro Múnera, 'El Pilarico', de matador de toros a protector de los animales », sur El Tiempo, (consulté le )
- GUSTAVO OSPINA ZAPATA, « El Pilarico es feliz en una vida sin dolor ni sangre », sur www.elcolombiano.com, (consulté le )
- El Universal, Compañia Periodística Nacional. México, « “El Pilarico” defiende a los animales luego de que un toro lo dejó inválido », sur El Universal, (consulté le )
- La Verdad, « Espido Freire, filósofos y científicos harán frente común contra las corridas. Murcia - La Verdad » (consulté le )
- « Álvaro Múnera — The Last Bullfight », sur Snopes, (consulté le )
- « Prise de conscience d'un torero », sur Hoaxbuster, (consulté le )
- Kevin Collier, « Facebook fooled by bullfighting photo », sur The Daily Dot, (consulté le )